Un jour tu es né sur la planète bleue propulsé par le vent, terrible vent, le mistral.
Ce vent des fous que toute ta vie d’honnête homme à l’ouvrage tu affrontas dignement sans que jamais une fois ton dos ne se voûte .
Ce vent qui un jour me souffla soudain à l’oreille que j’avais plus d’amis morts que j’en avais de vivants.
La première fois que ça me traversa l’esprit, je passais toute une après-midi à retourner des dizaines de gens dans ma tête. Comme on ferait aux pages d’un dictionnaire pour y trouver un nom.
Pour voir si c’était bien vrai.
Et ça l’était.
Je ne sus qu’en penser.
Je commençais par me sentir triste.
Et puis, lentement, la tristesse fit place à rien du tout et ça, c’était déjà mieux.
Ce fut comme ne pas voir que le vent souffle quand il fait tempête.
Comme d’avoir l’esprit ailleurs.
Là-bas il n’y a pas de vent.
Ce matin tôt dans la nuit tu t’es envolé dans le vent.
Je vais apprendre à voler.
A tantôt Florentin.
Toute mon amitié, Christian.
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