mercredi 12 octobre 2016

Le temps scellé.



Le temps scellé
Pigments à la cire sur toile
160 x 120 cm
octobre 2016           

     Figurer ce qui n’a pas de figure n’est pas réalisable, nez en moins j’en viens à peindre une incohérence, une fissure dans une suite de tableaux mal définis, si bien que chaque toile produit une rupture qui révèle avec précision celle qui la précède, celle qui la suit. Ces peintures deviennent en quelque sorte un puzzle dépourvu d’articulation qu’il s’agit de reconnaître comme tel. La peinture ne peut se mettre bout à bout, voilà ce que signifie « la guerre à la tristesse »* : un grand coup de pied dans la fourmilière des pouvoirs et des « maîtres ismeurs ». J’opère dans l’ordre réel et ne rassemble pas les morceaux. Ne pas faire de puzzle. Ne pas présenter de succédané fissuré. Se ressaisir.
Les vies ne se mettent pas bout à bout. Inventer la vie.

*extrait de « Rides de l’eau »
Artopi éditions / 2007

Christian Astor

Mercredi 12 octobre 2016

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