samedi 24 mars 2012

... un rien ...

le rose m'agace car il est le bâtard du rouge 



palpite sur la toile une pulsation sans couleur ni lumière mais à tout moment enflée et grandissante comme le soleil comme un rai qui me percerait et illuminerait le tableau en train de se faire quand au bout de cet instant la toile est à demi envahie puis avec une courte hésitation un timide recul entièrement inondée d’une lumière pâle sur laquelle flottent les couleurs de mon errance colorée alors mon pinceau les disperse mais déjà apprivoisées elles reviennent puis sous mes yeux je vois cette lumière sur mon tableau croître d’intensité par une progression rapide mais incessante et soutenue comme une touche de jaune citron sur laquelle souvent finit la lumière elle commence si faible que mes yeux l’aperçoivent à peine alors que du bout pinceau ma main la guide la main guide-t-elle ? je perçois ce ton jaune jouant à crescendo avant même de voir le jaune lumineux puis la lumière grandit grandit et traverse avec une telle rapidité et sans faiblir tous les degrés d’intensité que c’est au bout d’un moment  comme un cri étourdissant comme une rencontre de cymbales que se termine l’aventure colorée du pinceau triomphant du tableau le jaune est au bleu je sens la couleur c’est par elle que ma toile s’est organisée encore convient-il cependant que les moyens utilisés soient portés à leur maximum d’expression pour aboutir à une traduction directe et pure de l’émotion il me faut posséder intimement tous les moyens avoir éprouvé leur réelle efficacité je n’ai pas à craindre de faire un faux pas la peinture est une incessante exploration en même temps qu'une bouleversante aventure colorée  




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