comme les plaisirs du marais incessamment me reviennent…
comme ils me suintent les heures de la veille…
m’enherbent et m’enrident le réel que je vois
me disent que l’eau qui dort comprend les rides à sa manière
les rides de l’eau qui si seulement on voulait traiter en
ses termes
et point n’en faire quelque horizon d’Himalaya
l’on verrait qu’ils brillent aussi fort qu’un prix Nobel
dangereux les taureaux ?
de ma table j’en ferai l’argenterie
comme s’ils ne savaient pas d’un triste repas
faire expérience mémorable
faire expérience mémorable
comme si une gardiane n’était affaire de vie ou de mort
les moustiques ?
ils sont
et encore
air conditionneurs volants
et qui aiment le sang
oubliez un peu le moi de votre sang
et tout ira bien
les sables mouvants ?
pour moi ce ne sont que des coups de fil à l’aimée
avec elle joliment je parle le temps qu’il fait en secret et
tous deux nous convenons de nous retrouver la semaine prochaine dans l’atelier
là
ce sera
oui
comme les plaisirs du marais
Christian Astor
22/12/2012
extrait : « errance colorée »
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