dimanche 13 juillet 2014

Il était une fois un jour l'errance colorée




Acrylique sur toile 320 x 240 cm 

Du septième ciel aux confins de la vie montent les soleils dansants devant les tentures ouvertes des ondes de la toile de lumière aux plis virevoltants qui déferlent et bouillonnent contre le cadre de l'ombre c'est comme si une main cachée s'amusait à faire un cercle avec des sceptres et des anneaux étincelants maintenant tout ce qui est mort fixe les pays de la vie depuis les couleurs oubliées depuis les corps sombres aux rondeurs recouvertes de frimas dévisagent le tableau silencieux et de leurs yeux cristallins lèvent le regard jusqu'au ciel
Là bas au fond du jardin c'est la forêt de bambous d'où s'exhale par-dessus les fleurs et les herbes folles la tremblotante fraîcheur du matin ici sur la toile on entend tout au long du jour la brosse frotter et errer en couleur à couvrir le blanc du vide elle scande l'heure de la sieste dans le silence et la fatigue de tous ici la brosse seule de l'antre de l'atelier envoie le son du voyage coloré à la colline et la réponse du mont à retomber sur les choses déduit du temps déserté le nom de la chaleur alors qu’à intervalles désolés s'égraine le chiffre de l'ombre l'heure noire ou resplendissante que faire renoncer ?
Non pas encore 
Je sais qu'il existe un chemin par où franchir le rubicond et puis quoi ? si le besoin s'en faisait absolu pouvait-on me dénier cette dernière ressource de franchir le sens sans sens insensé ? 
Je me voyais rejoint par les consommateurs culs terreux de cultures avariées stoppé baratiné ramené dans mon atelier ces images comme rêvées ne laissaient place en moi à aucune hésitation longues montées en pente douce rapides descentes longues descentes en pentes douce un pas puis un autre pas une succession de pas l'un à l'autre liés mes pieds me poussent vers ailleurs j'avais en tout cas cessé d'entendre 
Et ce bruit ? 
Le bruit du vent ? 
Le bruit de la mer ? 
Mes oreilles résonnaient sans que je puisse distinguer si c'était l'une ou l'autre rumeur tout au bout de la plaine immense plaine il me fallut ramper je me retournais jetais un regard les lumières s'étaient affaiblies puis éteintes j'attends juste le temps d'un ou deux souffles les lumières de la ville ne réapparaissent plus leur-aurais-je cette fois échappé pour de bon ? 
Oh cet espoir ! 
ça me brise les nerfs ça me fait battre le cœur bon et après ? 
Raison de plus pour ne pas t'arrêter allons un peu de courage !




détail 95 x 60 cm





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