vendredi 24 juillet 2020

Toujours toujours.

Ce matin dans l’atelier, un jour, un autre jour, un jour qui succède aux autres jours dans l’atelier. Guetter l’inattendu, le guetter attentivement et ne plus savoir ce que je guette ; il est juste de me disperser autant mais ce n’est pas encore assez. Je vais bientôt naître, elle rassure mon âge cette impression de n’être encore rien. La tâche du peintreux aveuglé la plus importante : nous transmettre ce qu’il voit et de nous convaincre de sa juste vision, échec de ma peinture, je fais ce que je ne sais pas. 
Comment rendre à la nudité sa grandeur ? 
Beauté des choses oubliées avant qu’elles ne se révèlent. 
Ce matin déjà, avant le chant du coq de mon voisin, j’ai commencé par peindre des taches de couleurs isolées qui ne doivent en aucun cas s’assembler les unes aux autres, peu après les mots ont suivi. Je ne sais toujours pas si je suis né et je ne sais toujours rien mais je l’entoure de tant de coquetteries que je finis par me faire croire que je possède un grand savoir occulte. 
Peinture d'oubli de soi, et de ce que l'on croit voir
ou pourrait voir, peinture de ce que l'on ne sait pas, peinture de sa place dans le tableau.



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